Campagne Lush & expérimentation animale

Lush commence une campagne aujourd’hui (et ce, jusqu’au 3 mai), une campagne qui me tient à cœur puisqu’elle concerne les test sur les animaux. Vous pouvez signer la pétition en magasin le 24 avril (ou sur le site internet), n’hésitez pas à partager l’info, on peut tous faire la différence ! Une éventuelle interdiction en 2013 pourrait être repoussée de 10 ans !

Je me décide donc à en faire un article, car je pense que rares sont celles qui devinent ce qui peut se passer derrière leur mascara YSL ou leur fard à paupières L’Oréal.

Les tests sur les animaux (aussi appelés « vivisection » ou « expérimentation animale »), c’est INUTILE et FAILLIBLE.

Pourquoi ? Parce que si on réfléchit bien, entre les animaux et les humains, y a quand même une bonne marge… ce qui va être toxique pour un animal ne le sera pas forcément sur un humain et vice-versa (par exemple, la pénicilline tue un cochon-d’Inde, la morphine calme les gens mais excite les chats et les souris, l’aspirine provoque des problèmes de grossesse chez les chattes et j’en passe.) C’est du délire de penser que l’organisme d’une souris ou d’un chien est le même qu’un homme… comme disent les détracteurs de l’expérimentation animale « nous ne sommes pas des rats de 75kg » !

D’autres exemples sidérants (liés à la recherche scientifique) qui prouvent que ces tests sont dangereux pour nous du fait de leur inefficacité :

– La Teroptérine était censée traiter des leucémies infantiles, 18 000 souris sacrifiées après, les enfants mourraient encore plus vite…

– L’Eraldine avait été un succès sur les animaux pour traiter les problèmes cardiaques : une fois utilisés chez les humains : cécités, tumeurs et douleurs articulaires.

– L’Opren, médicament anti-arthritique (un succès sur les animaux aussi) : 70 décès et 3500 autres personnes avec de graves effets secondaires (lésions à la peau, au foie et au rein), il est retiré du marché.

– La Thalidomide pour prévenir les nausées matinales, a été la cause de 10 000 naissances anormales – les photos d’enfants mal-formés ont fait le tour du monde…

– Le Tamoxifène : un excellent contraceptif chez les rates, qui a accru la fertilité des femmes… pas mal, non ?

– Le Clioquinol, médicament anti-diarrhéique, a causé des cécités, des paralysies et des milliers de morts dans le monde entier.

(liste non exhaustive bien sûr… plus récemment, vous pouvez rajouter le Mediator.)

Je ne parle pas du fait que c’est coûteux et que chacun de vous payez pour ces cruautés via vos impôts…

 

Pourquoi elle est AMORALE.

Parce que les animaux souffrent toute leur vie jusqu’à en mourir. Douleur des expériences et des contentions mais aussi une réelle souffrance par leurs conditions de vie : enfermement dans des cages minuscules, pas de lumière naturelle, brutalité des vivisecteurs, stress…

Exemple d’expériences ? Privations d’oxygène et de sommeil, création d’anxiété, d’agressivité, décharges électriques, tumeurs provoquées par des coups, absorption forcée de drogues et d’alcool, noyades forcées, singes projetés contre les murs, chiens et singes ligotés pour les faire fumer de force, et ce pendant des années et des années… à moins qu’une mort libératrice vienne les cueillir avant.

Vous n’imaginez même pas en 8 ans le nombre de choses affreuses que j’ai pu voir au nom de la science… un chaton a qui on coud le système urinaire pour l’empêcher d’uriner et qui meurt suite à l’éclatement de la vessie, un chien à deux têtes en Russie (les deux têtes folles de douleur ne cessaient de se mordre l’une l’autre), un vivisecteur qui brise les pattes d’un chien pour expérimenter des prothèses, singes aux paupières cousues pour étudier la cécité, on place une maman singe avec son petit sur une grille qui chauffe pour voir si son « instinct de survie » va la pousser à mettre son bébé en dessous d’elle pour se protéger, résultat : la mère protège son petit en le serrant dans ses bras et finit gravement brûlée… étonnant non, une mère qui défend son petit ? Avait-on vraiment besoin de ça pour le savoir ?

On ne parlera pas non plus du fait que ça engendre des trafics, notamment pour les primates (et trafics de chien dans les facultés de médecine aussi par exemple, ça s’est déjà vu).

Bref, pour finir sur une belle note après toutes ces horreurs, une petite vidéo de beagles libérés d’un laboratoire par une association… des chiens qui n’ont jamais vu de soleil et d’herbe de leur vie. Cette vidéo est très émouvante, et quand je vois ça, je suis fière de boycotter toutes ces marques pleines de souffrance. Choisir des produits cruelty-free, c’est indéniablement faire le bon choix, quelque chose de juste.

 

[Lecture] La Ligne Verte, une belle (re)découverte

Je suis une grande curieuse. Et parfois ça a du bon ! Il y a quelques mois j’ai acheté le livre de Stephen King, La Ligne Verte alors que j’avais vu (et énormément apprécié) le film une bonne dizaine de fois auparavant. J’avais malgré tout envie de savoir comment le bouquin était « fait » par rapport au film.

Le livre est découpé en six épisodes :

– Deux petites filles mortes
– Mister Jingle
– Les mains de Caffey
– La mort affreuse de Delacroix
– L’équipée nocturne
– Caffey sur la ligne

(Si vous avez déjà vu le film, vous arriverez sans doute à visualiser à quels moments ces titres correspondent.)

Le gardien chef du bloc E, Paul Edgecombe, arrive à un moment de sa vie où il a envie d’écrire ses mémoires. Le style est vraiment chouette, drôle à certains moments (d’un humour assez grivois parfois !), plutôt facile à lire, accessible sans aucun doute, et franchement bien écrit. On y trouve de très belles phrases.

Le livre est en fait plus profond, plus fouillé, plus exacerbé que le film (sans en devenir trop long ou chiant). J’ai d’ailleurs été déçue sur un point : le film est fidèle au livre dans l’ensemble, mais il y a néanmoins des passages dans le livre qui sont sublimes ; c’est un crime de ne pas les avoir retranscrits ! Quelques nuances également, dont je ne comprends pas bien l’effet (en fait, le film se veut plus porté sur le côté « magique » et surnaturel et c’est très dommage). Par exemple, dans le film, John Caffey « force » Edgecombe à voir qui a tué et violé les deux petites (si vous avez vu le film, vous voyez de qui je veux parler ;)). Dans le livre, Edgecombe le comprend tout seul, à force de « pressentiments » et de déductions logiques. Il est vraiment déterminé à découvrir la vérité et joue les détectives, ce qui n’apparait pas dans le film puisque la vérité lui arrive toute cuite dans la bouche…

Pour vous donner un exemple, il est dit notamment que Caffey est accusé d’avoir appâté le chien des Detterick (les parents des fillettes) avec une saucisse avant de lui avoir tordu le cou pour éviter qu’il aboie lorsqu’il enlèverait les filles, saucisse se trouvant dans un paquet dans sa poche, qui contenait aussi un sandwich. Le paquet avait donc été ouvert puis reficelé selon les juges. Or, Edgecombe lui tend un jour sa chaussure et se rend compte que Caffey est incapable de se souvenir comment on fait un nœud ; il n’a pas donc pas pu ouvrir le paquet et le refermer avec la ficelle… entre autres. Il est aussi dit qu’Edgecombe ne peut pas sauver John Caffey ; l’affaire ne pourrait pas être rouverte, puisqu’on préfère exécuter un « nègre innocent » plutôt qu’un « blanc coupable ».

Tous les sentiments, toute l’angoisse, la culpabilité, la tristesse et le désarroi sont amplifiés dans le livre, John Caffey y est 1000 fois plus touchant, Edgecombe pleure souvent et est totalement dévasté de devoir « tuer ce miracle envoyé par Dieu ». Juste avant l’exécution de John, Edgecombe va s’agenouiller avec lui pour prier, et va se mettre à pleurer. Paradoxalement, c’est Caffey qui va l’aider à se relever. Un moment magnifique, joliment écrit, et malheureusement absent du film. Le film a sans doute été réalisé de façon plus « neutre », dans un pays où la peine de mort est encore d’actualité…

A l’inverse du film, on sait ce qu’il advient de la souris (Mr Jingles), de tous les autres gardiens, de la femme de Edgecombe, puisque le gardien a survécu et continue de survivre à tout le monde depuis que John Caffey lui a tenu les mains…

Bref, tant de petits ou de gros détails si jolis qui ne figurent pas dans le film ! Je ne regrette absolument pas cette lecture, elle m’a vraiment bouleversée et je la relirais volontiers une prochaine fois.

Le petit extrait connu de (presque) tous, juste pour la beauté des mots :

Boss, j’suis fatigué à cause de toute la souffrance que j’entends et que j’sens. J’suis fatigué de courir les routes et d’être seul comme un merle sous la pluie. De pas avoir un camarade avec qui marcher ou pour me dire où on va et pourquoi. J’suis fatigué de voir les gens se battre entre eux. C’est comme si j’avais des bouts de verre dans la tête. J’suis fatigué de toutes les fois où j’ai voulu aider et que j’ai pas pu. J’suis fatigué d’être dans le noir. Dans la douleur. Y a trop de mal partout. Si j’pouvais, y en aurait plus. Mais j’peux pas.
-Arrête, j’ai essayé de dire. Arrête, lâche-moi les mains, je vais me noyer si tu me lâches pas. Me noyer ou exploser.
-Vous exploserez pas, boss, il a dit en souriant un peu à cette idée… mais il a libéré mes mains.

La Ligne Verte – Sixième épisode « Caffey sur la ligne »

 

Bonne soirée à toutes !

L’anecdote de la semaine

Peu de gens savent qu’Hitchcock (bien que marié) était fou amoureux de Tippi Hedren, la “Melanie Daniels” des Oiseaux, et qu’il lui faisait sans arrêt des avances, qu’elle repoussa toujours. Un jour, elle repousse violemment une énième avance sexuelle. À partir de ce moment, Hitchcock devient fou de rage et menace l’actrice de baisser son salaire, de la ruiner, de briser la carrière qu’il lui avait créée.

Melanie Griffiths, sa fille, affirme des années plus tard : « J’ai toujours pensé que Hitchcock avait volé ma mère. Il était obsédé par elle et il a brisé sa carrière parce qu’elle ne voulait pas se laisser faire. Pour mes six ans, il m’a envoyé une boîte en forme de cercueil avec une poupée représentant ma mère telle qu’elle était dans Les Oiseaux. C’était un malade. »