[Lecture] Frappe-toi le cœur – Amélie Nothomb

Je viens de terminer le 25ème roman d’Amélie Nothomb et je dois dire que ça faisait un moment que je n’avais pas été à la fois aussi enchantée et bousculée. Ces derniers romans m’avaient laissée un goût d’inachevé mais avec Frappe-toi le cœur, j’ai renoué avec mon adoration des débuts.

frappe-toi-le-coeur-par-amelie-nothomb_5931866

Ce que j’aime dans la plupart des romans de Nothomb (Frappe-toi le cœur n’y échappe pas), c’est sa description de la femme. Tantôt marâtre, tantôt héroïne rebelle, l’autrice dépeint ici une relation mère-fille toxique saisissante, thème qui déjà à la base me plaît énormément !

L’intrigue est coupée à mon sens en deux parties : d’abord l’histoire de Marie, la mère. Belle et consciente de l’être, sa seule préoccupation est de sentir sur elle des regards, d’envie venant des hommes, de jalousie venant des femmes. Mais elle finit par tomber enceinte de Diane, qui lui « vole la vedette ». Dès lors Marie perd de sa superbe aux yeux des autres et le fait payer à Diane par son indifférence.

La deuxième partie relate l’existence de la jeune fille de l’adolescence à l’âge adulte ; Diane va s’accommoder de ce « mal de mère » autant qu’elle le pourra. Le rythme s’accélère quand elle rencontre Olivia, une de ses professeures à l’université.

Bref, un roman court, cruel et une fin, comme un couperet (classique chez Nothomb) aussi belle que stupéfiante.

N’hésitez pas à me faire part de votre ressenti si vous l’avez lu ! Je vous embrasse !

[Bonne adresse] Season Square

IMG_2536

J’ai testé pour la première fois (mais pas la dernière) Season Square, un joli resto de cuisine végétale (pet-friendly, il faut le préciser !) dans le 13ème. Je bavais depuis un moment devant leurs photos sur Instagram donc j’en ai profité pour enfin aller goûter leur cuisine lors de mon dernier séjour à Paris.

La déco est simple, épurée, chaleureuse ; au fond de la salle, un petit tableau en bois avec tous les participants de la cagnotte, une jolie attention !IMG_2540 IMG_2542
Le service est rapide et très aimable. Le chéri a pris l’avocado burger et des frites dont il n’a fait qu’une bouchée ; moi un « vegan bowl » et un jus pomme-carotte que j’ai adoré aussi. Rien de folichon mais beaucoup de saveurs, c’est sain et bon, je n’en demandais pas plus ! C’est ce que j’ai apprécié chez Season Square : c’est frais, bio (autant que possible), on sent un vrai travail culinaire, une vraie recherche mais sans chichis. Ce n’est pas pompeux, juste efficace ;)

Côté prix, cela reste très abordable compte-tenu de la qualité des plats servis ! Vraiment, je vous recommande chaudement cette adresse, vous ne serez pas déçu !IMG_2547 IMG_2556 IMG_2557

Season Square
3 rue Louise Weiss
75013 Paris

Ouvert du mardi au vendredi de 12h à 14h30 et le samedi de 12h à 15h30 et de 19h à 22h

Facebook/Instagram

Mes dernières lectures #2

Bonsoir bonsoir ! Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler des lectures qui m’ont tenue en haleine dernièrement. Comme d’habitude, il y a un peu de tout, et je me suis retenue de mettre absolument TOUT les Karine Giebel que j’ai pu lire ces derniers-mois :D Cette femme est une révélation pour moi (et mon chéri est en train de tomber dedans aussi, il en est à son troisième Giebel d’affilée). Bref, commençons quand même par le gratin :
.

meurtres-pour-redemption-88830-250-400Karine Giebel – Meurtres pour rédemption

Marianne, vingt ans. Les barreaux comme seul horizon. Perpétuité pour cette meurtrière. Indomptable, incontrôlable, Marianne se dresse contre la haine, la brutalité et les humiliations quotidiennes. Aucun espoir de fuir cet enfer, ou seulement en rêve, grâce à la drogue, aux livres, au roulis des trains qui emporte l’esprit au-delà des grilles. Grâce à l’amitié et à la passion qui portent la lumière au cœur des ténèbres. Pourtant, un jour, une porte s’ouvre. Une chance de liberté. Mais le prix à payer est terrifiant pour Marianne qui n’aspire qu’à la rédemption…

J’ai lu une soixantaine de livres depuis janvier (dont 7 Karine Giebel) et celui-ci est celui que je retiendrais cette année. Beaucoup d’amateurs de Giebel le considère comme son meilleur livre mais j’avais du mal à me lancer parce qu’il faisait plus de 600 pages :D Au final, comme tous les bouquins de cette auteure, impossible de décrocher dès les premiers chapitres. Je me forçais à ne pas en lire trop d’un coup pour qu’il me dure le plus longtemps possible (oui j’étais devenue complètement cinglée). Marianne est une vraie héroïne, quoiqu’elle ait pu faire, elle a ce truc qu’on aimerait toutes avoir. En plus de ça, j’aime beaucoup le thème de l’univers carcéral donc j’ai doublement accroché.
.

cvt_hortense_9688Jacques Expert – Hortense

1993 : Sophie Delalande est folle d’amour pour sa fille Hortense, presque trois ans, qu’elle élève seule. Celle-ci lui permet d’oublier les rapports difficiles qu’elle entretient avec son ex-mari, Sylvain, un homme violent qui l’a abandonnée alors qu’elle était enceinte et à qui elle refuse le droit de visite. Un jour, pourtant, Sylvain fait irruption chez elle et lui enlève Hortense.  » Regarde-la. Nous allons disparaître et tu ne la reverras plus.  »

2016 : après des années de recherches vaines, Sophie ne s’est jamais remise de la disparition d’Hortense. Fonctionnaire au ministère de l’Éducation, elle mène une existence morne et très solitaire. Jusqu’au soir où une jeune femme blonde la bouscule dans la rue. Sophie en est sûre, c’est sa fille, c’est Hortense. Elle la suit, l’observe sans relâche. Sans rien lui dire de leur lien de parenté, elle sympathise avec la jeune femme, prénommée Emmanuelle, tente d’en savoir plus sur elle. La relation qui se noue alors va vite devenir l’objet de bien des mystères. Sophie ne serait-elle pas la proie d’un délire psychotique qui lui fait prendre cette inconnue pour sa fille ? Et la jeune femme est-elle aussi innocente qu’elle le paraît ?

Quelle claque ce bouquin ! On est vite apitoyé par la triste vie de Sophie depuis qu’elle a perdu sa fille. Le récit est court, fluide, rudement bien mené, un peu à la Hitchcock. J’aime beaucoup le style de Jacques Expert, je ne suis jamais déçue avec ses livres mais celui-ci est le meilleur d’après moi. La fin est un vrai coup de théâtre qui vous laisse bouche bée un bon moment ;)
.

tu-comprendras-quand-tu-seras-plus-grandeVirginie Grimaldi – Tu comprendras quand tu seras plus grande

Quand Julia débarque comme psychologue à la maison de retraite Les Tamaris, elle ne croit pas plus au bonheur qu’à la petite souris. Pire, une fois sur place, elle se souvient qu’elle ne déborde pas d’affection pour les personnes âgées. Et dire qu’elle a tout plaqué pour se sauver, dans tous les sens du terme. Au fil des jours, Julia découvre que les pensionnaires ont bien des choses à lui apprendre. Difficile pourtant d’imaginer qu’on puisse reprendre goût à la vie entre des papys farceurs, des mamies fantaisistes et des collègues au cœur brisé… Et si elle n’avait pas atterri là par hasard ? Et si l’amour se cachait là où on ne l’attend pas ? C’est l’histoire de chemins qui se croisent. Les chemins de ceux qui ont une vie à raconter et de ceux qui ont une vie à construire.

C’est le livre qui m’a accompagné lors de ma semaine de vacances à Lacanau. Bref, c’est LE livre à offrir selon moi, il plaira à n’importe qui, c’est certain ! On sourit, on rit, on pleure… et on le referme en ayant envie de savourer mille fois plus sa vie ! Une belle histoire, et une belle leçon de vie.

.

penecouv

Pénélope Bagieu – Culottées (Tome 1)

Margaret, actrice « terrifiante », spécialisée à Hollywood dans les rôles de méchante ; Agnodice, gynécologue de l’Antiquité grecque qui dut se déguiser en homme pour exercer ; Lozen, femme apache, guerrière et chamane ; Annette, sirène australienne qui inventa le maillot de bain féminin… Pénélope Bagieu brosse avec humour et finesse quinze portraits de femmes, combattantes hors normes, qui ont bravé la pression sociale de leur époque pour mener la vie de leur choix. Margaret, actrice « terrifiante », spécialisée à Hollywood dans les rôles de méchante ; Agnodice, gynécologue de l’Antiquité grecque qui dut se déguiser en homme pour exercer ; Lozen, femme apache, guerrière et chamane ; Annette, sirène australienne qui inventa le maillot de bain féminin… Pénélope Bagieu brosse avec humour et finesse quinze portraits de femmes, combattantes hors normes, qui ont bravé la pression sociale de leur époque pour mener la vie de leur choix.

Mais quel bonheur cette BD ! Ça reprend un peu le principe des cartes Mes égéries de Diglee, j’avais adoré l’idée mais j’avais été un peu frustrée qu’il n’y ait pas un petit supplément avec ces cartes (pas forcément une BD mais au moins une petite explication sur le « pourquoi j’aime cette femme en particulier ») donc là, ravie de cet ouvrage. Ça nous permet de découvrir des femmes hors du commun et inspirantes. Pénélope Bagieu est mon illustratrice préférée, la première du genre que j’ai connu et elle tape dans le mille avec cette pépite. Je me suis régalée ! Si comme moi, vous êtes incapables d’attendre la sortie du second tome, vous pouvez retrouver les chroniques de Pénélope sur Le Monde ;)

.

004163284

Samuel Benchetrit – La nuit avec ma femme

Le temps d’une nuit, le narrateur est visité par sa femme disparue sous les coups d’un homme. Il lui parle et l’emmène dans une déambulation dans les rues parisiennes. Sur les lieux de leur amour et de leurs déchirures, il s’adresse à elle et convoque, au fil de pages intenses, les blessures et les joies de leur destinée tragique, leurs souvenirs communs, leur fils merveilleux et la difficulté de vivre sans elle.

C’est le premier livre que je lis de Benchetrit et c’est bien évidemment le sujet qui m’a intriguée, comme beaucoup je pense. Je n’avais que 15 ans quand est survenue l’affaire Cantat-Trintignant, je n’en connaissais pas grand chose. Ce témoignage-hommage de Benchetrit est vraiment très beau, comme une longue lettre très poétique à son ex-femme, rien de sordide là-dedans, juste l’errance de quelqu’un qui du jour au lendemain se retrouve seul avec son fils après ce terrible événement.


.?

pars-avec-lui

Agnès Ledig – Pars avec lui

Ils s’appellent Roméo et Juliette. Comme s’ils étaient prédestinés. Mais c’est à eux d’écrire leur histoire, en dépit des accrocs, des cahots et des heurts. Lui est pompier, un héros du quotidien, solide comme un roc. Mais pas assez pour résister à une chute de huit étages, heureusement amortie par des arbres. Elle est infirmière. De celles pour qui leur travail va bien plus loin que soigner les corps. Attentive, attentionnée, elle donne aux autres sans compter ce que son propre compagnon, Laurent, lui refuse. Ces deux êtres cabossés par la vie vont se tendre la main. Et apprendre qu’envers et contre tout être heureux ce n’est pas regarder d’où l’on vient, mais où l’on va.

Comme avec tous les livres d’Agnès Ledig, je n’ai pas été déçue. Je les trouve dans la même veine que ceux de Virginie Grimaldi justement, ce sont des livres très feel-good. Je l’ai lu quasiment d’une traite. J’aurais voulu une fin un peu différente mais bon, ça reste personnel !

.

.

N’hésitez pas à me partager vos dernières lectures, je me ferais un plaisir d’y jeter un œil :) Bon week-end à tous et bonnes vacances pour les chanceux qui peuvent déjà en profiter !