Mon Roi : mon avis sur le dernier film de Maïwenn

Samedi, je suis allée voir Mon Roi, le dernier film de Maïwenn Le Besco fraîchement sorti. J’avais très envie de le voir (le chéri un peu moins :D) et comme c’était un week-end kid-free pour nous, c’était l’occasion ;)

mon-roi-17641615362-57ecbf79eb-o-940057

Ça parle de quoi ? Tony est admise dans un centre de rééducation après une grave chute de ski. Dépendante du personnel médical et des antidouleurs, elle prend le temps de se remémorer l’histoire tumultueuse qu’elle a vécue avec Georgio. Pourquoi se sont-ils aimés ? Qui est réellement l’homme qu’elle a adoré ? Comment a-t-elle pu se soumettre à cette passion étouffante et destructrice ? Pour Tony c’est une difficile reconstruction qui commence désormais, un travail corporel qui lui permettra peut-être de définitivement se libérer…

Maïwenn nous fait entrer dans 10 ans de la vie d’un couple, dans son intimité, avec tout ce qu’elle peut représenter : les débuts passionnés, les mensonges, les disputes destructrices. Cet amour dévorant entre Tony (Emmanuelle Bercot) et Georgio (Vincent Cassel) m’a vraiment pris aux tripes.

Mon-Roi-Emmanuelle-Bercot-et-Vincent-Cassel-s-aiment-et-se-dechirent-dans-la-premiere-bande-annonce_reference

L’histoire commence avec des images de Tony au centre de rééducation après une sévère chute de ski et un genou (un « je nous », dit la thérapeute) brisé et sa longue guérison est ponctuée par des flashbacks de sa relation avec le père de son fils, Georgio. Je n’aime pas beaucoup Vincent Cassel à la base (bien que je l’ai adoré dans « Mesrine »), mais on pourra dire ce qu’on voudra de lui, sa performance est juste incroyable dans ce film. Tantôt séducteur attendrissant, tantôt phallocrate énervant, il captive autant qu’il agace.

maxresdefault

Beaucoup de scènes ont été tournées caméra à l’épaule, avec beaucoup d’improvisation (la touche Maïwenn quoi), ce qui ajoute vraiment beaucoup de naturel à ce film, on a vraiment l’impression d’être une petite souris qui guette ce couple, c’est vraiment saisissant. Il y a quelques lenteurs, mais le film est majoritairement plein d’énergie, que ce soit par les rires ou par les cris. J’ai beaucoup aimé y voir Louis Garrel et Norman Thavaud, qui sont des petites notes d’humour, pour souffler entre deux scènes à l’atmosphère parfois pesante.

mon-roi-de-maiwenn-cinema-verite-saisissant-ou-capharnaum-bouffi,M265812

Mon Roi est vraiment un ascenseur émotionnel : on rit, on angoisse, on ressent aussi beaucoup de tristesse, d’impuissance parfois. Mais c’est bien le signe qu’on est dedans. Ce film est aussi beau et bien mené qu’il peut être dérangeant et oppressant. A plusieurs reprises, je me suis rendue compte que j’étais crispée dans mon siège. J’attendais une fin bien différente (peut-être une fin « choc » à la Polisse, inconsciemment) mais je trouve que cette fin est tout aussi intéressante. Je pense qu’on adore ou qu’on déteste, pas de juste milieu. (Au fait, le chéri a aimé lui aussi ! Si c’est pas la preuve que c’est une pépite ;))
.

L’avez-vous vu ? Avez-vous envie de le voir ? Dites-moi tout ;)